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Henri MARTIN (Saint-Quentin 20/02/1810 - Paris 14/12/1883), Historien
Il débuta dans la littérature par des romans, mais il se livra bientôt aux études historiques.
Il suivit les cours du collège de Saint-Quentin, puis de notariat.
Il écrit "Wolfthurn" en 1830, puis sous les pseudonymes de Félix et de Irner avec son ami Félix Davin, ils écrivirent des
romans historiques sur l'époque de la fronde.
Minuit et midi en 1832, la Vieille fronde en 1832.
Puis avec l'aide du bibliophile Jacob (Paul Lacroix ), il écrira ce qui deviendra le chef d'œuvre de sa vie : Histoire de France.
Cette œuvre tout juste terminée, il se mit à la reprendre en sous œuvres, et cela pour une période de dix sept ans
(1837 - 1854, pour 19 volumes).
Son Histoire de France a obtenu le grand prix Gobert à l'Académie des Inscriptions en 1844, le deuxième prix Gobert
à l'Académie française en 1851, le premier en 1856 et le prix biennal de 20 000 francs décerné par l'Institut en 1869.
Professeur d'histoire à la Sorbonne pendant six mois en 1848.
Président de l'association amicale des anciens élèves du collège et du lycée de Saint-Quentin.
Président de la Société d'anthropologie.
Henri Martin fut élu à l'Académie des Sciences morales et politiques en 1871, et, après avoir
échoué contre Cuvillier-Fleury en 1866, il fut élu à l'Académie française le 13 juin 1878 en remplacement
d’Adolphe Thiers.
Il devait être régulièrement reçu le 8 juin 1879 par émile Ollivier, mais à la suite d'un long incident,
il le fut le 13 novembre 1879 par Xavier Marmier désigné par l'Académie sur la proposition de Mézières.
Rédacteur au Siècle, Henri Martin fut maire du XVIe arrondissement en 1870, député de
Paris en 1871, sénateur en 1876, l'un des fondateurs et le premier président de la Ligue des Patriotes.
Il fut inhumé au cimetière Montparnasse.
Cf. Henri Martin, sa vie, ses œuvres, son temps par G. Hanotaux.