Rue de la Maladrerie

C8-C10

Il existait autrefois à Vendeuil une maladrerie ou léproserie. C'était un hôpital destiné aux lépreux au Moyen-Âge. Un certificat portant la date du 19 août 1693, dans les archives de l'Hôtel-Dieu, attestait l'existence de la maladrerie. Cet établissement était situé à l'extrémité sud du village, sur le chemin du Bourguet (devenu Rue de la Maladrerie) qui conduit à Travecy. Il serait difficile d'indiquer l'origine exacte de cette maladrerie, cependant elle ne devait par remonter au-delà du XII° siècle, époque de la fondation de ce genre d'hôpital. Ce fut au retour des croisades que la lèpre apparut en France. Elle fut rapportée par les croisés et se répandit d'une manière foudroyante. Les lépreux étaient traités à Vendeuil comme ils l'étaient partout : objets de répulsion pour tous. Aussitôt qu'ils étaient reconnus malades, on les enfermait dans la maladrerie. Après avoir chanté sur eux l'office des morts, qu'ils devaient écouter revêtus d'une robe noire et placés entre deux tréteaux pour figurer de cercueil. La maladrerie de Vendeuil jouissait de divers droits et exemptions ; entre autres de la franchise de vinage pour ses vins et ne payait pas la dîme. Ses biens étaient assez considérables. Par un édit du 7 février 1695, Louis XIV supprima la maladrerie et réunit ses biens à ceux de l'Hôtel-Dieu. En vertu de cet arrêt, les bâtiments de la maladrerie qui tombaient en ruine furent jetés bas. Pour en perpétuer la mémoire, les habitants érigèrent, au lieu où s'élevaient ces constructions, un calvaire qui fut détruit lors de la révolution. Un autre calvaire fut édifié à cet endroit en 1804.
Appelée en 1974 rue du Bourguet, cette rue a une longueur de 295 m.
En 1826, le début de cette rue jusqu'à l'actuelle Rue Clérambault s'appelait Rue du Bourguet ; la fin s'appelait, quant à elle, chemin du milieu de Vendeuil.

Photos

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© O. CARMINE - 2006

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© O. CARMINE - 2006

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